Biographie

Claude de Soria

Claude de Soria
Sculpteur
(Paris, 1926-2015)

Elle débute sa scolarité à Paris, puis, la guerre vient modifier le cours tranquille de ce parcours. Réfugiée dans le sud, elle embarque en 1943 pour la Tunisie, à Sidi Bou Saïd, où elle achève ses études secondaires avant de revenir en France

Passionnée par l’art, elle suit les cours de dessin d’André Lhote, à l’Académie de la Grande Chaumière, puis ceux de Fernand Léger (1950), avant de découvrir la sculpture avec Ossip Zadkine (1952).

Durant les années qui suivent, Claude de Soria lit, parcours les salles de concert et les musées de France, découvre l’Espagne et l’Italie. Avec un coup de crayon particulièrement sensible, elle consigne – comme elle l’a fait dès l’enfance – ses impressions dans des carnets de croquis, où l’on retrouve des instantanés de la Feria de Cordoue, du Palio de Sienne, des détails de sculptures, de chapiteaux et de tableaux. Elle découvre Pisano et Michel-Ange.

De nombreuses silhouettes croquées sur le vif émaillent également ces carnets. Au fil des pages, on croise Paul Paray, Alfred Cortot, Jacques Thibaud…
Elle se marie en 1953 et s’installe en province pendant 10 ans. Durant cette période, Claude de Soria travaille la terre glaise.

De retour à Paris, l’artiste s’inspire de modèles de plus en plus abstrait : des fruits ou des fleurs… et d’artistes dont elle admire l’œuvre. Picasso au Grand et Petit Palais (66), Degottex (67) puis Hantaï (68) à la Galerie Fournier, Giacometti (69) à l’Orangerie des Tuileries, Matisse (70) au Grand Palais et les Bourgeois de Calais de Rodin. En 1972, les reliefs naturels qu’elle découvre lors d’un voyage au Sahara provoqueront en elle comme un séisme intérieur. Une période trouble s’ensuivra

« J’essaie, par mon attitude d’écoute vigilante, de disponibilité, d’attention flottante de ne pas manquer la moindre innovation hasard… »

Claude De Soria

C’est à la faveur d’un sac de ciment oublié par des ouvriers dans la cour de son atelier, qu’en 1973, elle trouve définitivement sa voie. Dès ce moment, elle comprend le parti qu’elle peut tirer d’un matériau volatil, malléable, aisé à malaxer, à amalgamer.

Au gré du temps, elle multiplie les expériences : différents dosages et différentes qualités de poudre de ciment, sable, fibre, eau, structure intérieure sont testés, ainsi que toutes sortes de moules et de supports : verre, rhodoïd, tissus, papier…., menant à une déclinaison de formes : cercles, carrés, rectangles, sphères, cylindres… en prenant soin de laisser toute latitude au hasard : « j’essaie, par mon attitude d’écoute vigilante, de disponibilité, d’attention flottante de ne pas manquer la moindre innovation hasard… » Qualifié ainsi par l’artiste, ce hasard serait plutôt une attention constante au matériau dans le cadre d’une œuvre qui se veut en permanence recherche et qui est prête à tout moment à des remises en cause. Il s’agit d’un itinéraire à deux, entre l’artiste et son matériau, sans but à long terme, peut-être, si ce n’est celui d’épuiser toutes les voies, mais avec au moins la volonté de marcher et d’explorer, de jouir du paysage présent et d’attendre avec fièvre et enthousiasme l’apparition, au prochain tournant, d’un panorama nouveau à admirer.

Parmi les expositions personnelles importantes de Claude de Soria il faut citer Travaux Paris 77 au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris (1977), Paris-Lünd à la Konsthall de Lünd (1979), Claude de Soria, Sculptures 1963-1988 au Musée Picasso d’Antibes (1988) ainsi qu’une exposition chez Galerie MMG à Tokyo (1997). Plus récemment, l’œuvre de Claude de Soria a été présentée lors d’expositions de groupe à la Galerie Dutko (2018), la Galerie Jeanne Bucher-Jaeger (2017, 2019), à la Galerie Clavé (2021), et dans les grandes foires d’art contemporain.

En 1994, Michelle Porte filme l’artiste dans son atelier. En 2021, Charlotte Rampling incarne Claude de Soria dans Tout s’est bien passé, un film de François Ozon, d’après le livre éponyme d’Emmanuèle Bernheim, la fille ainée de l’artiste.

L’atelier de l’artiste, entièrement rénové, abrite aujourd’hui un ensemble de plus de 2200 pièces dont la plupart sont proposées à la vente, ainsi qu’un fonds d’archives et une bibliothèque.

Passionnée par l’art, elle suit les cours de dessin d’André Lhote, à l’Académie de la Grande Chaumière, puis ceux de Fernand Léger (1950), avant de découvrir la sculpture avec Ossip Zadkine (1952).

Durant les années qui suivent, Claude de Soria lit, parcours les salles de concert et les musées de France, découvre l’Espagne et l’Italie. Avec un coup de crayon particulièrement sensible, elle consigne – comme elle l’a fait dès l’enfance – ses impressions dans des carnets de croquis, où l’on retrouve des instantanés de la Feria de Cordoue, du Palio de Sienne, des détails de sculptures, de chapiteaux et de tableaux. Elle découvre Pisano et Michel-Ange.

De nombreuses silhouettes croquées sur le vif émaillent également ces carnets. Au fil des pages, on croise Paul Paray, Alfred Cortot, Jacques Thibaud…
Elle se marie en 1953 et s’installe en province pendant 10 ans. Durant cette période, Claude de Soria travaille la terre glaise.

De retour à Paris, l’artiste s’inspire de modèles de plus en plus abstrait : des fruits ou des fleurs… et d’artistes dont elle admire l’œuvre. Picasso au Grand et Petit Palais (66), Degottex (67) puis Hantaï (68) à la Galerie Fournier, Giacometti (69) à l’Orangerie des Tuileries, Matisse (70) au Grand Palais et les Bourgeois de Calais de Rodin. En 1972, les reliefs naturels qu’elle découvre lors d’un voyage au Sahara provoqueront en elle comme un séisme intérieur. Une période trouble s’ensuivra

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